Chez Nao, nous sommes depuis nos débuts sensibles à l’éthique et aux questions qui entourent la production du chocolat : traçabilité, rémunération, bien-être des producteurs… Ces questions sont en permanence au cœur de nos réflexions, ce qui nous a poussé une fois encore à nous engager dans un projet de soutien direct auprès de nos producteurs au Pérou.
L’approvisionnement du chocolat en direct
Nous avions depuis longtemps l’idée ambitieuse d’un approvisionnement direct en chocolat. Et c’est à l’été 2020, grâce aux contacts que nous avons établi avec des producteurs locaux, que nous avons enfin pu concrétiser ce projet !
Notre choix s’est porté sur un chocolat fruité, puissant et onctueux, avec des fèves cultivées au Pérou dans les régions de Satipo et Ayacucho et assemblées à hauteur de 70% de fèves Criollo et 30% de fèves Forastero et Trinitario.
Nao se pose désormais en importateur direct certifié, avec une transformation de la fève au chocolat au Pérou favorisant le développement de l’économie locale et des compétences sur place, et une mise en forme du produit fini en Belgique, cette approche apportant un maximum de valeur ajoutée à la filière dans son ensemble sur la zone de production.
La filière directe, c’est un gage de qualité et de transparence. Cela facilite la communication avec les acteurs de la production de cacao, et nous permet de comprendre quelles sont les réalités socio-économiques concrètes auxquelles ils sont confrontés. C’est à l’occasion de discussions préliminaires autour d’un nouveau chocolat noir 85% que nous avons pris conscience des enjeux pour les producteurs de cacao bio au Pérou, et que nous avons décidé d’agir de la manière la plus efficace possible à notre échelle.
Quel impact pour les producteurs péruviens ?
Apport financier
La production de cacao bio est devenue ces dernières années un enjeu majeur pour les Péruviens, beaucoup s’y convertissant au vu de la demande croissante à l’exportation. Mais cette conversion au cacao bio a un coût pour les cultivateurs. En lien direct avec eux, nous avons souhaité agir, sous la forme d’un apport financier dans l’achat de matériel agricole pour 24 de nos producteurs en phase de transition bio ou même de démarrage. Ces 24 premiers partenaires aidés seront tout prochainement suivis par 18 autres, implantés dans les régions de Satipo (Satipo, Porvenir, Iscozazin) et Ayacucho (Kimbiri, San Antonio, Selva de Oro). Le but de l’opération est d’augmenter le confort au travail en optimisant l’outil.
Formations
L’apport financier permet également de financer des formations auprès de nos producteurs.
Retour sur notre premier volet de formation (40h) qui a eu lieu du 11 au 14 mars 2020
Un peu plus d’infos sur les régions de Satipo et Ayacucho
Satipo
Avec une population de moins de 200.000 habitants pour 19.000 km², la région de Satipo tourne en grande majorité autour d’une activité agricole de plantations : café, banane, orange, papaye… et bien entendu cacao. Les dénivelés sont très impressionnants : de 200 m à près de 5000 m. Les paysages – qui vont de la forêt amazonienne jusqu’aux glaciers – y sont aussi variés que les conditions climatiques rencontrées.
Ayacucho
Cette région située au centre-sud du pays est constituée d’une vallée fertile entourée de terres arides, sur le flanc est de la cordillère des Andes, à un peu moins de 3000 mètres d’altitude. Ici aussi, la vie socio-économique tourne autour de l’agriculture, mais également de la manufacture légère.
En 2020, nous avons franchi avec notre équipe de nouvelles étapes pour proposer des chocolats et un projet les plus cohérents possible. Conscients que nous pouvons aller encore plus loin, nous travaillons d’arrache-pied à la mise en place d’une approche globale de notre métier, avec toujours en ligne de mire le respect de toute la chaine, du producteur au consommateur
[Update – Novembre 2021] Découvrez comment, en 2021, nous avons commencé notre transition pour aller encore plus loin avec notre nouveau chocolat origine Sao Tomé. Nos tablettes fondantes 85% Pérou restent cependant en vente afin de continuer à soutenir les producteurs péruviens.